Résultats de la consultation lancée à travers la plateforme de participation citoyenne « Ouchariko » sur les programmes publics destinés aux jeunes

CESE Publié par CESE, Le Samedi 20 août 2022

Résultats de la consultation lancée à travers la plateforme de participation citoyenne « Ouchariko » sur

Les programmes publics destinés aux jeunes

 

 

Dans le cadre de l’élaboration de son avis, suite à la demande de la Chambre des Conseillers, sur les programmes publics destinés aux jeunes durant la période 2016-2021, le CESE a sollicité, du 29 juin au 22 juillet 2022, la contribution des citoyen(ne)s à travers sa plateforme « ouchariko.ma ». Les résultats de la consultation reflètent la perception des participant(e)s concernant les programmes publics destinés aux jeunes, notamment dans les domaines de la formation, de l’emploi, de l’entrepreneuriat et de l’intégration sociale. Le nombre des interactions avec le sujet est de 27881 dont 432 réponses au questionnaire.

Le nombre relativement élevé de répondants parmi les tranches d’âge de plus de 20 ans (40,14% des 20-29 ans et 35,21% des 30-39 ans) traduit l’intérêt que portent ces catégories aux questions de la consultation. Ces personnes sondées constituent, en effet, le cœur de la population concernée par leur appartenance objective ou perçue au groupe des jeunes.

 

 Comme il n’existe pas de définition unifiée et partagée qui fixe de manière tranchée et univoque les limites d’âge de la catégorie des « jeunes », c’est tout naturellement qu’aucun consensus ne se manifeste parmi les participants à la consultation autour de cet aspect. Ainsi, si une majorité  (52,49%) considère qu’être jeune, c’est être âgé entre 15 et 34 ans, 18,11% des personnes sondées fixent la limite d’âge à 29 ans, alors que d’autres (22,31%) la font varier jusqu’à atteindre 40 ans.

Le sondage soulève également la question de l’effort de communication qui devrait accompagner la mise en place des programmes destinés aux jeunes. Ainsi, INTELAKA s’est révélé être le programme des jeunes le plus connu parmi les participants à la consultation (71,52%). La phase III de l’INDH occupe la deuxième place (43,28%), tandis que les programmes d’insertion des jeunes sur le marché du travail (IDMAJ, TAHFIZ, TAEHIL) semblent relativement peu connus du public (entre 15,97% et 25,69%). En outre, 20% des répondants ont évoqué d’autres programmes tels que Forsa et Awrach. 

L’insuffisance des efforts de communication et de sensibilisation autour des programmes publics destinés aux jeunes est confirmée par les résultats du sondage qui montrent que plus des trois quarts des participants sont peu ou pas informés sur ces programmes et sur leurs résultats, tandis qu’environ 4% seulement s’estime être bien informés. 71.57% d’entre eux déclarent n’avoir jamais participé à un programme ciblant les jeunes.

Cette insuffisance en matière de communication se traduit par une opinion mitigée concernant la performance de ces programmes. Ainsi, près de la moitié des sondés (49,11%) considère les programmes destinés aux jeunes comme non performants, alors que ces programmes demeurent moyennement performants pour 44,05% des participants et performants pour seulement 6.84%.

 

Le sondage confirme la primauté des questions de la formation (80,78%) et de l’insertion des jeunes dans le marché du travail (76,62%), lesquelles doivent être adressées, selon les participants, en priorité par les programmes publics. Il n’en demeure pas moins que les thèmes de la culture (50%), du sport et des loisirs (48,37%) et de la santé (45,37%) occupent aussi une importance primordiale que ces programmes doivent davantage considérer . Par ailleurs, pour 12,73% des participants, les programmes destinés aux jeunes devraient s’atteler à des thématiques cruciales telles que l’environnement, la recherche scientifique, la citoyenneté, l’éducation financière et l’économie sociale et solidaire.

 

L’aspiration à une meilleure participation des jeunes à l’élaboration des programmes vient à la tête des revendications (69,90%), suivie de l’amélioration de l’ensemble de l’écosystème (64,35%) et de la proximité dans l’accompagnement des jeunes (63,42%). La communication autour de l’offre des programmes ainsi que leurs résultats est réclamée respectivement par 57,17% et 58,6% des sondés . Une meilleure cohérence et visibilité des interventions publiques en faveur des jeunes suppose selon les sondés une plus grande complémentarité et cohérence entre les programmes (51,15%) ainsi qu’une évaluation à laquelle doivent participer les jeunes (57,17%). Enfin, selon 8% des sondés , une bonne implémentation desdits programmes passe par une gestion plus transparente , une bonne gouvernance, l’implication de la société civile et la promotion des « success stories ».

 

 

 

 

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